JUMP AU MOUILLAGE

Locquirec, le 08 novembre 2010       

N'ayant pas pu m'occuper de la sortie de l'eau de mon bateau, voilà ce qu'il a subit depuis. Une semaine de tempête, des vents violents jusqu'à 45 nœuds, et une houle formée. 

DE L'AUTRE COTE DE LA BAIE LE  09 NOVEMBRE

                                    

Nouveau modèle : Edel 4 dériveur intégral

L

e voilier est à l'eau depuis une semaine, et nous l'avons maté dimanche dernier.

Aujourd'hui, a maréee basse, je  voulais profiter pour vérifier le montage et effectuer les derniers règlages.

Je m'attendais a trouver le bateau comme l'année dernière, tranquillement couché sur son flan. Mais.....

En regardant le bateau à mon arrivée, je lui ai trouvé une allure curieuse et peu habituelle.
De loin, voila ce que j'ai vu

BIZARRE, BIZARRE, le bateau se tient droit ...

Inquiet, voire affolé, je m'approche en descendant sur la plage

Plus je je m'approche, plus je lui trouve une allure curieuse et vraiment inhabituelle. J'ai eu plusieurs bateaux sur ce mouillage (super grazu et E5) et je les ai toujours vus couchés sur le sable.
Je persiste dans l'approche en envisageant le pire, c'est a dire un problème avec le lest. Que peut-il se passer avec ce put... de bateau ?

La posture de mon bateau me semble toujours aussi curieuse. Quelques pas plus tard, une piste commence a trotter la tête : la perte du lest et de la dérive sont-ils possibles ? Je n'ai jamais entendu ce genre de mésaventure sur le site EdelVoilier, ça serait vraiment un manque de bol si ça m'arrivait.

J'avance encore et encore, hésitant, mais quand faut y aller on y va ! A quelques mêtres du bateau je dois m'arrêter : la sable se dérobe sous mes pieds et devient instable. J'avance avec prudence et je me demande toujours ce qui m'arrive. Le sol était dur à cet endroit il y a 15 jours quand j'ai placé la bouée et la chaine sur le bloc béton.

Je contourne un peu pour trouver un chemin plus praticable. J'arrive a destination (enfin) pour me rendre compte que l'E4 était tout simplement enfoncé dans le sable pratiquement jusqu'au niveau de la ligne de flotaison.
DU JAMAIS VU !.

Pour me rassurer, je vérifie quand même : je creuse un peu, ouf le lest est toujours présent ! Je vérifie l'intérieur, tout est également OK.

J'en ai presque oublié le but de mon passage. Je véfifie pourtant également la tension et le blocage des ridoirs. Pour une fois, cette vérication est très aisée du fait de la position droite du bateau.

COMMENT EST-CE POSSIBLE ? la baie de Locquirec est traversée par une rivière (le Douron) qui en fonction des vents, des courants et des marées peut produire ponctuellement ce genre de phénomème de sable instable. D'après les anciens du coin, tout devrait rentrer dans l'ordre dans quelques jours. J'espère que ça sera le cas : je n'ose pas imaginer l'état du puit de dérive et du lest si la situation devait durer.Me voilà quand même un peu rassuré !

EN FIN DE COMPTE, JE ME DIS QUE C'EST VRAIMENT FACILE DE TRANSFORMER UN DERIVEUR LESTE EN DERIVEUR INTEGRAL : Je vous présente le nouveau modèle EDEL : L'EDEL 4 DERIVEUR INTEGRAL .

MOTEUR ET VOILIER

Comme la plupart des utilisateurs de bateaux à voiles, le moteur est à la fois gênant, inutile et encombrant.
Il peut cependant s'avérer pratique à certaines occasions, par manque de vent, pour rentrer ou sortir du port.. C'est pourquoi j'ai fini pas le tolérer à bord.

Jusqu'à présent, il était positionné sur une chaise fixée sur le tableau arrière.

Les principaux inconvénients de ce montage :

       - inesthétique (une verrue à l'arrière du bateau)

       - peu pratique (moteur loin et bas) et excentré (poussée de travers)

       - moteur exposé aux chocs des bateaux voisins au mouillage

J'ai donc réfléchi à la possibilité d'utiliser occasionnellement un moteur sans l'avoir toujours a poste.

L'edel 4 est à l'origine pourvu d'un puits moteur. Or sur le mien il était condamné avec une pièce en résine moulée à la forme du puits et mastiquée de l'extérieur avant l'antifouling pour rendre ainsi étanche cet endroit.

L'emplacement du moteur en puits sous le capot arrière. On remarque la pièce moulée dans le fond.

Côté extérieur : condamné par masticage

On distingue cependant la forme approximative de la pièce rapportée
Il ne reste plus qu'a la découper. L'appareil utilisé a cet effet : une mini perceuse équipée d'un disque a tronçonner.

Les premiers coups de disques ne sont pas très encourageants. J'ai percé le capot en avançant à l'aveugle.

on voit la lumière passer au travers. Aie !..

Après de nombreux passages et a rentrer dans la matière le plus doucement possible, j'arrive enfin à mes fins.

La pièce est ainsi libérée, et ne demande plus qu'un nettoyage ponçage minutieux pour redevenir redevenir utilisable. Nettoyage, mastic polyester pour obturer les trous, ponçage à l'eau et il a de nouveau une bonne allure et attendant une finition de gelcoat.

  Par contre, le montage était étanche de l'extérieur mais pas de l'intérieur, et de l'eau était présente entre la cloison du puits et cette pièce. Cette humidité stagnante a engendré une dégradation du gelcoat dans le puits se manifestant par de grosses taches sombres avec des bulles d'humidité.

En inspectant le détail des désordres occasionnés, je me rend compte qu'ils ne sont que superficiels et que le gelcoat n'est pas atteint en profondeur. Je n'ose pas imaginer ce que ça aurait été si j'avais laissé en l'état pendant plusieurs années encore.

Ponçage à l'eau et nettoyage : c'est déjà mieux.

 

VOUS L'AVEZ COMPRIS : 

Le moteur sera désormais en puits

Or, laissé le moteur hors bord a poste en permanence présente deux inconvénients majeurs bien connus de tous les voileux. :

       - l'embase du moteur souffre des attaques de l'eau salée, des dépôts d'algues et parasites divers entrainant inéluctablement un vieillissement prématuré du matériel,

    - la diminution des performances à la voile (remous dans le puits et arbre du traine dans l'eau).

C'EST POURQUOI LE MOTEUR SERA FACILEMENT ET RAPIDEMENT DÉMONTABLE.

Or mon moteur ACTUEL est un moteur  4 chevaux 4 temps arbre long, performant mais trop lourd. J'ai décidé d'abandonner ce moteur pour remettre en service un ancêtre : un crescent 5 cv 2 temps a refroidissement a air, bien plus léger et plus petit. Mais comme il s'agissait d'un arbre court, il fallait trouver la solution d'adapter l'emplacement (prévu pour un arbre long)

Une planche de teck massif, et le tour est joué.

 

Confection de deux pièces fixées sur les côtés destinées a recevoir la traverse.

recto

Verso

l'ensemble en place et verrouillé

et la mise en place du moteur arbre court (passage en biais)

et position définitive : tout passe impeccablement et c'est suffisamment solide pour servir occasionnellement.

EN RESUME

POSITION VOILE

pièce amovible en place verrouillée dans le puits évitant ainsi les remous en navigation.

Et le moteur couché dans le grand coffre avec la nourrice

ET POSITION MOTEUR EN SERVICE

Temps nécessaire à la manipulation : 2 minutes maximum.

Fini les soucis de la chaise (que j'ai bien évidemment démonté) et moteur plus pratique a utiliser car "sous la main".

Pour faciliter cette manipulation, j'ai également modifié l'ouverture du capot moteur. Je l'ai monté sur deux charnières avec un compas a gaz pour le maintenir ouvert.

SUPER PRATIQUE.

VOILE D'AVANT

Le moteur d'un voilier est naturellement ses voiles. Les effets des années sont visibles sur les voiles par leur couleur jaunâtre. Mais l'esthétique n'est pas primordial si elles ne sont pas déformées.

Or sur Chicken Ren' 3 le génois montre quelques faiblesses, c'est a dire quelques coutures douteuses ayant pour effet la déformation irrévocable de sa bordure. Même si elle reste convenable pour la ballade, elle est très difficile a régler au près serré. Les performances a cette allure sont de ce fait réduites.

Il devenait urgent d'investir pour pouvoir tirer un maximum des performances du bateau.

J'ai ainsi trouvé une voile neuve chez Microsailing  pour un prix attractif (surplus de voilerie)

Il s'agit d'un inter a ris d'un Kirié 25, bateau légèrement plus grand que le miens.
Fabriqué par la voilerie Elvström.

En terme de dimensions le guindant est identique à mon ancienne voile. seules la chute et la bordure sont plus petites de 20 centimètres. C'est pas plus mal, la voile raclera moins sur le pont, le balcon avant et les barres de flèches.

Pourquoi une voile avant a ris ?
Tout simplement, l'Edel 4 étant un dériveur, il reste très sensible aux variations de vent. Ainsi par force 3 on peut mettre "toute la toile", mais dès que le vent monte 4, il faut réduire rapidement la surface de grand voile tout en maintenant toute la toile devant. Prendre un  ris sur la grand voile est rapide. quand le vent monte encore, il faut également réduire à l'avant, or sans enrouleur de génois, la seule solution est de remplacer le génois par un foc, donc engager des manœuvres assez longues. cette opération doit bien évidemment se reproduire dans le sens inverse si le vent mollit.

Pour éviter ces manœuvres incessantes, j'ai décidé d'opter pour une voile avant a ris. Réduire la surface sans changer de voile est plus rapide et plus confortable, , surtout dans le cas d'une navigation en solitaire.

Il ne reste plus qu'a attendre les "beaux jours" pour essayer le nouvel investissement, en espérant voir la différence de performance et de facilité par rapport à ma voile d'origine. Je conserve les anciennes au cas où.

Petite simulation par superposition des formes de la voile d'origine et de la nouvelle.

 ça devrait coller !

PEINTURE DU COFFRE ARRIERE TRIBORD

J'ai procédé à le peinture du grand coffre babord car il était le plus abimé et la peinture existante se décollait relativement facilement. De plus l'accès y était relativement facile vu sa taille. Je peux m'allonger à l'intérieur pour accéder aux parois.

Par contre, de l'autre coté le coffre est exigu et la peinture existante accrochait encore bien. J'ai alors investi dans du nouveau matériel de bijoutier : une brosse métallique pour perceuse. J'ai essayé manuellement mais peine perdue. Il va falloir gratter dur.

Une autre complication : le coffre est si profond que je n'accède pas facilement au fond. Je décide alors de démonter la cloison entre la cabine et le coffre pour y accéder depuis la couchette bâbord. Je suis déjà plus confortablement positionné pour gratter.

Mais même avec cet outil je n'ai pas réussi a tout décoller.

A ce stade je constate un petit soucis dans un angle. Un collage en fibre est défectueux. (à l'angle en bas)

Autres photos des détails

plus haut

ça ne semble pas très important, mais en regardant de plus près ça donne de l'autre coté sous le cockpit. L'eau peut donc rentrer dans l'habitacle car il y a toujours un peu d'eau de pluie dans ce coffre. Je tronçonne la partie malade, nettoie le tout et répare en avec un nouveau mat de verre et résine. C'est parfait on peut continuer le nettoyage avant peinture. Les résidus de peinture restants sont venus assez facilement en grattant avec un vieux tournevis.

La barbouille peut enfin commencer et le résultat est plutôt pas mal.

Il ne me reste plus que la cloison a remonter. Mais je vais profiter de ce démontage pour lui redonner un coup de neuf en refaisant le vernis.

ENCORE UN BOUT  DE RÉNOVÉ

RANGEMENT AVANT

L'emplacement de l'ancien WC marin n'est pas très esthétique à l'intérieur. Comment faire pour améliorer cet espace ? Le socle prend de la place et comme je ne veux pas tout démolir il faut trouver une solution.

 On ne sait jamais : je préfère conserver en l'état d'origine, dans le cas ou un jour je souhaite y réinstaller un WC un jour.

J'ai eu alors l'idée d'y ajuster une étagère. Des chutes de contreplaqué et un tasseau en bois exotique feront l'affaire. J'ai utilisé l'espace en me servant de la boulonnerie existante pour fixer l'ensemble. Le résultat me convient et je pense pouvoir y loger la petite caisse à outils du bord.

Le dessous au niveau des bouchages des vannes restera volontairement visible de façon a pouvoir vérifier l'étanchéité de la  réparation dans le temps. Il ne rete qu'un bon nettoge de l'ensemble et replacer les deux écrous existants par des écrous borgnes afin de ne pas se blesser quand on recherchera quelque chose sur la tablette.